Sources :
http://pagesperso-orange.fr/abbatiale.st-jouin-de-marnes/
+ le petit livre distribué dans le car (OU EST-IL ??? POURRAIT-ON ME LE COPIER POUR QUE JE LE METTE EN LIGNE ? MERCI, Steve ^^)
Extérieur (mur sud)
On peut observer ici une allée de 10 magnifiques fenêtres romanes avec arc en plein cintre entourées de colonnettes, chaque fenêtre est différente et richement décorée ; Nous sommes en présence d’une des meilleures baies sculptée du Poitou roman. Un petit bijou !
Une grande diversité de sculptures romanes décoratives s’offrent à nous : billettes en damier, rinceaux, palmettes, entre las ou encore rosaces…Les différents chapiteaux au-dessus des colonnettes représentent très souvent des sujets végétaux ou animaliers .
Sur la première fenêtre, nous voyons donc un sujet animalier, en l’occurrence ici des lions qui semblent nerveux.
Sur le coté droit de la troisième fenêtre, nous pouvons apercevoir un très beau chapiteau à coquille stylisée. Pourquoi ? 2 raisons : pour souligner le rôle actif de St Jouin de Marnes en tant que sanctuaire de pèlerinage ( autrefois on pouvait y trouver les reliques de St Jouin par exemple) et pour ne pas oublier que St Jouin était une étape sur la route de St Jacques de Compostelle pour les pèlerins partis du Mont St Michel !
Au niveau de la première fenêtre, vous pouvez voir deux statues sculptées en bas-relief, à hauteur de l’archivolte. Pendant longtemps personne ne sut qui elles représentaient réellement, mais une étude a été menée récemment pour essayer d’identifier les personnages.
A gauche, nous avons une statue qui a longtemps été assimilée à St Jouin mais qui serait en fait St Généroux, qui fut abbé du monastère primitif d’Ension, avant d’aller fonder un prieuré dans le village qui porte actuellement son nom.
Elément pas banal dans un édifice roman ? les arcs boutants, vous savez tous que les arcs boutants sont généralement utilisés pour renforcer les constructions de type gothique, nous avons ici l’exception qui confirme la règle. Les arcs boutant romans sont rares mais ils existent (ceux-ci datent du 12ème siècle). De plus, ils ont été judicieusement placés pour nous laisser apercevoir le donjon de Montcontour, un très bel effet de perspective.
De 1337 à 1453, la Guerre de Cent Ans va ramener une période difficile. En 1356, la région tombe aux mains des Anglais. L’abbaye subit de grands dommages et de nombreuses dévastations. Des fortifications viennent alors renforcer le défense de l’abbatiale.
Transept Sud : Nous avons une architecture militaire médiévale typique : beaux mâchicoulis avec un décor tréflé, ainsi qu’une salle de garde éclairée par une baie à coussiège et une tourelle à archères donnant accès aux fortifications.
Mais lors des grandes restaurations du siècle dernier, une modification majeure a été effectuée : la suppression du chemin de ronde, pourquoi ? pour mieux voir la forme du chevet et alléger la structure, car l’abbatiale présentait un aspect très lourd et massif.
Nous nous dirigeons maintenant vers le chevet qui fut aussi fortifié au 14ème siècle. Des arcatures aveugles séparées par de belles guirlandes de motifs sculptés : fleurs, pointe de diamant, dent de loup… avec de très beaux voussures et chapiteaux. Le décor est vraiment très riche et met en valeur les chapelles qui abritaient les reliques !Celle du milieux : très beaux modillons.
Reculons un peu pour mieux observer ce chevet roman. Puissante et harmonieuse élévation. On voit très bien les différents étagements ou niveaux de constructions : tout d’abord les trois chapelles rayonnantes, ensuite le déambulatoire, puis le chœur, et enfin le clocher. Clocher typiquement roman aussi : de forme carrée, baies géminées séparées par des oculis et ornées de chapiteaux.
Derrière nous, dans le hameau en contre-bas, des vestiges du petit oratoire fondé au 4ème siècle par l’ermite Jovinus ont été retrouvés.
Le cloître
Il fut construit en 1476, sous l’impulsion de Pierre d’Amboise. Il n’en reste aujourd’hui que la partie sud, détruit en majorité pendant le Révolution française. Nous pouvons encore en voir quelques traces sur le sol ainsi qu’un début d’arcade.
Construit au 15ème s., l’architecture y est gothique : 7 travées avec un décor flamboyant , mais aussi des voûtes sur croisées d’ogives. Un programme de restauration a été mené de 2003 à 2009, très récent, donc nous sommes des privilégiés. On peut y voir quelques vestiges de l’ancienne abbaye. Retable avec monogramme en grec du Christ :IHS, Iesous, Hominum, Salvator(signifiant Jésus Sauveur des Hommes), ainsi que le monogramme de Marie, et colonnes corinthiennes. Niche de statue, carreaux en céramique.
Dernière clé de voûte : anges portant les armoiries de Pierre d’Amboise.
Enfin porte datant du 15ème permettant aux moines de rejoindre l’abbatiale pour les offices.