Le quartier du Feney à Saumur

Audrey nous présenter, malgré les abonimables aller et venues de ces charmantes

machines à deux roues, le quartier du Feney de Saumur.

Introduction

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Le faubourg du Fenet s’est développé sur le flanc est de l’enceinte médiévale de Saumur, entre la Loire et le coteau, (sur des terrains étroits qui s’amenuisent à mesure que l’on s’éloigne de la ville close, ce qui lui donne sa forme triangulaire si particulière).

Jusqu’au XIXe S., on entrait au faubourg de Fenet par la porte du même nom (ou porte des cordeliers) et la rue principale dite de Fenet (Jean Jaurès) s’achevait au sanctuaire des Ardilliers.

La route du bord de Loire était un chemin souvent inondé et impraticable, si bien que lorsqu’on arrivait de Tourraine par la rive gauche, on empruntait le coteau des Moulins pour entrer en ville.

Reconnaissable au type presque exclusif de ses maisons à boutique, le fenêt apparait comme le reflet des variations d’un siècle, celui de la réforme catholique saumuroise. Depuis l’implantation de la chapelle de Notre Dame des Ardilliers 1553, De profondes mutations ont bouleversé sa morphologie et son économie aujourd’hui encore en perpétuelle évolution.

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Les Aménagements de la Loire :

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La principale mutation du Fenet est liée à la naissance du sanctuaire de notre Dame des Ardilliers(dont la chapelle est construite de 1534 à 1553).

Le premier quai a été construit avec les premiers deniers de la chapelle en 1556 (il s’étendait du carrefour Croix du Vigneau jusqu’au croisement entre la rue Jean-Jaurès et la rue du Bellay).

En 1614, le roi Louis XIII détenteur du fief de Fenet, confiait ses terres depuis le Jagueneau jusqu’à la Croix du Vigneau aux Oratoriens (à priori ce serait afin de contrer l’effet du protestantisme). Ils en prirent possession aussitôt et, soucieux de la mise hors d’eau de la chapelle, participèrent à la construction des quais.

En 1616, le maçon Jean Hallouin effectua des travaux plus modestes pour protéger le périmètre de la chapelle. Plusieurs agrandissement sont effectuer et seront complété par l’aménagement d’un port en 1636 à proximité du sanctuaire pour les voyageurs et pèlerins. (L’établissement de plusieurs bacs entre la chapelle et la rive opposée, le tout exonéré de taxes).

Dès le XVIIIe S. un vaste projet de modifications urbaines avait entrainé en 1768 la destruction de l’enceinte médiévale.

De 1784 à 1789, on construit de nouveaux quais, plus larges et pavés, avec pontons de débarquements et anneaux d’amarrage qui existent encore (sous le pont de Cessart par exemple). En 1784, Pierre Chevalier étira le nouveau quai plus large du pont Cessart aux Ardillers et correspondant au quai actuel. Le quai Mayaud fut achevé en 1787 et le quai de l’hôtel de ville en 1808. (Aux deux extrémités de la ville murée) [avec des calle aménagées en ports à la faveur d’une bonne profondeur qui rendait possible l’accostage des bateaux].

En moins de 50 ans, le Fenet subit sa plus importante mutation. La mise en place du front de Loire, consécutive à la création des actuels quais, commencés en 1784 et achevés à partir de 1828, en est un exemple significatif.

Entre la place Allain-Targé et les Ardilliers, les jardins de Fenet devinrent vers 1830 des quais aménageables.

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Industrie, économie :

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L’essor du faubourg est lié au pèlerinage de la vierge des Ardilliers (qui, dès le XVIe S., détrône celui de Notre-Dame de Nantilly). / Intense activité commerciale due au négoce des vins et du tuffeau expédiés par gabarres mais aussi grâce aux fabricants de chapelets ou patenôtriers dont le saint patron était saint Dominique que l’on disait introducteur du chapelet.

En effet, depuis le XVIe S., le célèbre pèlerinage à Notre-Dame-des-Ardilliers entraina une intense fabrication d’objets de piété requérant forges émailleurs et maître verriers, faisant vivre une importante population jusqu’à la fin du XIXe S.

Les maisons présentent un rez-de-chaussée très souvent ouverts sur la rue par un ou deux grands arcs destinés aux étals qui rappellent l’important artisanat d’objet religieux et de chapelets de verre soufflé qui se concentre en Fenet dès le XVIIe S. / D’ailleurs, certaines façades de maisons laissent apparaître les traces d’anciennes arcades de boutiques et ateliers de même que l’on voit des sigles mariniers aux clefs de fenêtre du XVIIe S.

L’activité chapeletière pris un caractère manufacturier au XVIIIe puis au XIXe S., un millier d’habitants du faubourg vivait alors du chapelet. Au XVIIIe S. Le faubourg est marqué par une dynastie de marchant les Mayaud, qui d’une simple boutique en 1710 évolueront vers la création d’une manufacture d’objet religieux. L’entreprise des frère Mayaud devient en outre le leader mondial de la fabrication d’objet religieux  au XIXe S. Une nouvelle usine équipée d’une machine à vapeur est alors construite à partir de 1859 (aujourd’hui détruite). Grace à leur fortune considérable Paul et Léon marquerons le Fenet de prestigieuses demeures. Cette activité ne s’est éteinte que récemment dans le faubourg.

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Le fabuleux essor de l’industrie patenotrière ne cesse de se dégrader, à l’image du nombre de ses habitants environ 2250 en 1790 et moins de 400 aujourd’hui. Désertification liée aux conséquences économiques de la baisse de fréquentation du pèlerinage, il s’explique également par l’insécurité du coteau qui a forcé bon nombre d’habitant à céder leur demeure à la ville.

Révision architecturale prévu pour ce quartier, la situation évolue donc plutôt positivement aujourd’hui.

Les différents ports de Saumur (les 5 principaux)

A l’est, le port des Ardilliers fut crée au XVIIe S. pour recevoir les pèlerins et les matériaux de construction du grand chantier du couvent des oratoriens.

Plus à l’ouest, venaient les 2 ports de Fenet dont celui dit Saint Michel commandé par la tour Papegault (papagayo : car les archers s’entraînaient sur des plaque de bois en forme de perroquet+ une des tours, la plus à l’est, encore « en état » de l’enceinte de la ville) où arrivait le bois de chauffage et matériel de construction.

Le port de la Bilange où arriver principalement les épices, et nourriture pour le commerce (marchés).

Quai de la boucherie aux abords de la Bilange. Viande.

Port Saint Nicolas. ?

Embellissement des quais :

A l’est, au delà de la place Saint Michel, le quai se dota à partir du XVIIIe S. de quelques beaux hôtel particuliers ; parmi les plus remarquables….

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Premières habitations :

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11 et 13 rue Raspail : édifice bâti à la fin du XIII ou début du XIVe, c’est l’une des demeures privées les plus ancienne de Saumur. (Elle possédait au premier étage une grande salle ouverte directement sous une charpente lambrissée).

Les premières habitations étaient troglodytiques : des logis superposés, creusés dans le roc étaient encore récemment utilisés.

Le Terrier de l’Aumônerie de Saumur signale dès 1452 une implantation d’habitations troglodytiques près de la porte du Fenêt.

Le tuffeau extrait a servi, dès le XVe S. au moins, à élever les maisons.

Les déchets de pierre rejetés dans la Loire permirent de gagner progressivement sur le lit, en formant d’abord des jardins puis en servant d’assiette aux constructions réglementées par un alignement de 1625.

Autres Habitations :

L’hôtel de la providence, Jeanne Delanoue.

Hôtel crée grâce à l’industrie des frères Mayaud.

Manufacture d’objets religieux des frères Mayaud.

Histoire de Jeanne Delanoue :

Née en 1666 dans le quartier du Fenet, Jeanne a eu une enfance difficile ce qui l’a rendu plutôt aigrie au fil du temps. Adulte elle reprend le commerce de ses parents et n’est pas très populaire dans le quartier, notamment parce qu’elle travaille le Dimanche (jour du seigneur).

En 1693, une pélerine nommé Françoise Souchet, vient lui « transmettre » un message qu’elle aurait reçu de Dieu l’a concernant, ce qui changea sa vie. Elle se dévoua désormais à aider son prochain, comme les pauvres ou les miséricordieux. Elle accueillait tout le monde dans sa maison qu’on appelait la Providence.

Malheureusement le 15 septembre 1702, un rocher se détacha du coteau et détruisit sa maison ainsi qu’une douzaine d’autre. Seul un enfant mourra dans l’accident et les gens médisants du quartier disaient voir là un mauvais présage. Mais elle n’arrêta pas sa mission envers les pauvres et chercha un autre établissament où les héberger.

Elle demanda aux oratoriens, dans la maison de La Fontaine. Mais les oratoriens ne lui proposèrent que l’étable. Elle s’y installa et les gens de la cité affluaient pour la voir et la féliciter, ce qui devint trop bruillant pour les oratoriens qui la prière de partir.

Elle trouva une autre maison dans le quartier et y fonda les sœurs sainte anne. L’endroit devint assez vite étroit et elle dut demander à nouveau aux oratoriens qui, cette fois, lui accordèrent la maison entière.

Elle changera une dernière fois en 1716 pour une maison encore plus grande (qui permettait 300 lits) : la maison des trois anges. Ce fut la dernière maison pour elle car elle mourut en 1736.

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