Le Mans : Présentation de la ville, historique, enceinte romaine

Nous commençions la visite du Mans, avec moi-même (et mes bonbons !) : présentation générale de la ville,historique, et présentation de l'enceinte romaine. N'hésitez pas si des choses sont pas claires !

 

 

Bonjour à tous, et bienvenue au Mans !

 

            Avec Vanessa et Philippine, nous allons vous présenter le cœur ancien de cette ville à travers une visite d’un peu moins de deux heures. Cela ne nous fait pas beaucoup de temps donc nous allons dès à présent rejoindre le cœur ancien, plus précisément la cathédrale, où je vous présenterais brièvement la ville avant de commencer la visite.

            Suivez-moi svp !

 

            Nous nous arrêtons ici.

            Comme vous avez pu le voir depuis quelques minutes nous marchons sur des routes pavées, bien différentes des routes bétonnées où le bus nous a déposé ! Nous sommes en effet entrés au sein du cœur ancien  de la ville du Mans, la Cité Plantagenêt. Pourquoi ce nom ? C’est une référence à la naissance de la dynastie Plantagenêt en ses murs, mais Philippine vous en dira davantage plus tard.

            Aujourd’hui la ville du Mans est connue pour le circuit automobile que nous a présenté Julie, oui, mais aussi pour cette fameuse Cité Plantagenêt.

            En effet, le patrimoine très riche et très varié qu’elle abrite est très apprécié des touristes, mais aussi… du cinéma français ! Et oui, le patrimoine exceptionnel que l’on trouve ici séduit les cinéastes. C’est ainsi que dans les rues que nous allons parcourir aujourd’hui ensemble, des acteurs célèbres s’y sont « promenés » également. Par exemple, pour les plus connus, Gérard Depardieu ou Daniel Auteuil, pour les besoins des films Cyrano de Bergerac, Le Bossu, ou l’Homme au Masque de Fer.

            Et souvent les habitants sont invités à jouer les figurants.

            Bien aujourd’hui vous n’avez pas apporté de costumes, nous ne ferons donc pas de film « Les GIN au Mans » (hum hum quel humour !), mais avec Vanessa et Philippine nous allons tenter de vous faire découvrir la Cité Plantagenêt et son patrimoine de toutes les époques, à travers une visite chronologique.

            Nous allons donc faire un véritable voyage dans le temps et pour ne pas vous perdre durant cette longue ballade (et aussi être sûr que vous nous écoutiez), nous vous proposerons tout au long de la visite des petits quizz… si vous trouvez les bonnes réponses vous aurez même droit à une récompense !

            Alors avant de continuer, avez-vous des questions ? Let’s go !

 

            Stop ! Eh oui nous nous arrêtons déjà, à cause de cette petite pierre…ou plutôt ce grand mehnir ! Il fut longtemps considéré par les habitants comme le « nombril » du Mans,  pour certains c’était même le centre de l’univers…Oui c’est un peu fou !

            Mais si cette théorie est un peu farfelue, la présence de ce menhir nous indique cependant  que ce lieu a été considéré dès la préhistoire, comme un lieu sacré.

            Aujourd’hui, il a vécu plus de 7000 ans d’histoire de la ville, de ce lieu… une histoire que nous allons découvrir dès à présent, suivez-moi ! (Là, je suis fier de ma transition quand même !).

 

            Comme vous avez pu le constater, nous avons descendu beaucoup de marches pour sortir de la Cité et rejoindre la Sarthe juste ici. C’est parce que la ville est née sur un éperon rocheux. Il semblerait que le site ait pu accueillir une ville fortifiée gauloise, un oppidum des Aulerques Cénomans (les fameux Cénomans… !)

            Ce qui est sûr, c’est qu’en l’an 20 avant JC, les Romains conquérissent la région. Sur cet éperon rocheux, emplacement stratégique dominant la Sarthe, ils fondent la ville de Vindinium, qui s’est rapidement développée.

            De cette époque il nous reste des traces importantes, notamment le tracé d’une partie des rues de la ville, avec le « Cardo », aujourd’hui la Grande Rue, que Vanessa vous présentera plus tard. On a également retrouvé quelques vestiges de thermes romains, qui avaient été détruit lors de la construction de cette enceinte en 280 (Mais ATTENTION, peut-être qu’avec mon anglais vous n’avez pas compris, mais les thermes n’étaient pas du tout situés là où nous nous trouvions, à vrai dire je sais pas trop où ils sont, mais c’est certain qu’ils n’étaient pas là où nous étions !).

           

            Alors, pourquoi construire une enceinte ?

            Il faut savoir qu’au IIIe siècle, les 1ères invasions « barbares » plongent l’Empire Romain dans une grave crise. Une profonde transformation des paysages urbains en découle, avec la fortification de nombreuses villes qui étaient jusque là ouvertes.

            La fortification de Vindinium fait partie de cette politique impériale. De plus, ici, la position stratégique sur la colline surplombant la Sarthe, est propice à ce genre de construction.

 

            Il s’agit d’un projet monumental pour l’époque.

            La courtine mesure en effet à l’origine 1300m de long, et 4 mètres d’épaisseur. Nous ne connaissons pas la hauteur initiale des remparts, mais ce mur qui est le vestige le plus élevé culmine déjà à 7.80m

            Comme vous pouvez le voir, le mur d’enceinte est rythmé par des tours. Sur la quarantaine initialement construite, il en subsiste une dizaine aujourd’hui.

            Renforçant la courtine, elles améliorent sa protection en favorisant la surveillance au pied de la muraille. Elles offrent de bons postes de tirs et augmentent la portée des projectiles à l’avant du mur. Les ouvertures que vous apercevez assurait également le bon éclairage des chambres de guet et d’excellents postes d’observation, et permettaient d’utiliser des machines de guerres pour défendre la ville.

            Les trous adoptent, comme nous pouvons le voir ici, 3 formes différentes : soit hexagonale, soit semi-circulaire, soit ¾ circulaire, presque détachée de la courtine (je crois qu’à ce moment là, j’étais totalement ridicule à mimer le truc…). Difficile à expliquer, quoique la présence d’une poterne ici (par là où nous sommes arrivés devant le rempart en fait) puisse justifier la construction d’une tour non-circulaire à côté.

            Concernant leur sommet, nous ne savons pas s’il y avait une plate-forme ou une couverture de tuiles.

 

            Pour construire cet imposant rempart, on a utilisé les calcaires et grès locaux, dont les gisements sont nombreux autour du site. On a ainsi de grosses pierres pour les soubassements, et des moellons en petits appareils et des briques pour les murs. On a aussi parfois utilisé les matériaux récupérés d’anciens bâtiments détruits par le tracé de l’enceinte.

            Le matériau rose qui lit les pierres et les briques est du mortier.

            La prédominance des matériaux de couleurs rouges de la muraille a fait du Mans, au XVIIème siècle, une des 4 villes rouges du royaume de France, avec Bourges, Lyon, et  Limoges.

            Enfin, les lignes de petits trous, très régulière, que l’on voit surtout sur les trous, correspondent à l’emplacement des boulins, c’est-à-dire les poutres d’échafaudages, nécessaires pour construire une courtine et des tours aussi hautes !

 

            Bien si vous n’avez pas de questions, je pense que nous pouvons continuer...

           

            Vous voyez ici une petite porte, que l’on appelle la poterne. Elle est réservée aux piétons. Il y en a plusieurs autres qui ont été conservée. En revanche, on n’a retrouvé aucunes traces des portes principales.

 

            [QUIZZ]

 

            [MONTEE DES MARCHES, bravo Elsa !!!]

 

            Si je vous ai fait monter jusqu’ici, c’est pour mieux observer l’immense tunnel qui traverse la Cité Plantagenêt (Même si çà ne plaisait pas à Mme.Overlaet !)

            Imaginé par Eugène Caillaux, il fut construit à la fin du XIXème siècle, pour permettre la traversée de la vieille ville et sa colline, sans la contourner, et en préservant la muraille qui n’a ainsi subi qu’une ouverture du côté de la Sarthe.

            Longtemps mal aimé par les habitants, il est aujourd’hui mis en valeur par la municipalité par le plan-lumière, et par le fleurissement de ses alvéoles.

 

            [DESCENTE DES MARCHES…passage devant les petits chiots « Oh ils sont mignoooons »]

 

            Nous passons ici devant deux tours et une partie du rempart, totalement intégrés aux habitations et hôtels particuliers de la ville depuis la fin du Moyen-Age / Renaissance

 

            Ici vous avez sans doute la tour la mieux conservée de l’enceinte du Mans (Tour Vivier).

            On y voit très clairement les 3 ouvertures identiques, dans un excellent état, qui permettaient aux défenseurs d’assurer la protection de la ville.

            J’ai également choisi de vous montrer cette tour pour que vous puissiez observer son magnifique décor. Vous l’avez peut-être déjà noté sur les tours et la courtine que nous avons vu plus tôt, mais ici on discerne bien les bandes horizontales alternant divers motifs géométriques. Il y a des triangles aux couleurs inversées, des cercles pointés (comme des fleurs), des sabliers…

            Les contrastes sont obtenus grâce à 3 types de matériaux : les pierres de roussard tapissent le fond brun, les pierres claires et les briques dessinent le décor.

            Si je vous parle du décor de cette muraille imposante, c’est pour vous faire comprendre qu’au-delà de sa vocation défensive, l’enceinte doit prouver la puissance et le prestige du pouvoir impérial, et celle du pouvoir local chargé de le relayer.

            Donc pour résumer, une vocation défensive et une vocation ostentatoire pour cette enceinte qui est aujourd’hui remarquable par son état de conservation et l’originalité de ses parements. Elle est ainsi l’exemple le mieux conservé du monde romain, avec les remparts des deux capitales impériales Rome et Constantinople.

            Cela est dû au fait que ce n’est qu’au IXème siècle que l’enceinte a connu ses premières attaques, menées par les Vikings et les Bretons, mais elle sera immédiatement remise en état.

            Au XIème siècle, Guillaume le Conquérant renforce la fortification en effectuant quelques modifications.

            La présence des enceintes n’empêche pas à la ville de se développer. Ainsi, tout autour de l’enceinte se développent des faubourgs. Mais devant les menaces anglaises du début de la Guerre de Cent Ans, l’enceinte romaine est consolidée, et surtout une nouvelle enceinte est construite au bord de la Sarthe et sur la partie sud de la ville, pour protéger les faubourgs.            Il n’en reste que très peu de vestiges aujourd’hui, et malheureusement nous n’avons pas le temps de nous y attarder.

 

            Juste une dernière chose, après la construction des enceintes médiévales, l’enceinte romaine perdra son rôle défensif mais trouvera une nouvelle fonction qui a assuré son maintien jusqu’à aujourd’hui : elle retient les terres de la colline, ainsi que les hôtels particulier et les maisons qui s’appuient sur ces murs, comme nous l’avons vu tout à l’heure.

 

            Merci pour votre attention, ou pour votre attraction irrésistible envers le paquet de bonbons ? ^^

           

           

 

 

 

Commentaires (3)

1. Clémentine 06/02/2010

Salut! Dis-moi ce sont les "trous" ou les "tours" qui adoptent trois formes différentes?
Merci d'avance. A+

2. Steve 06/02/2010

Oups faute de frappe, il s'agit bien des tours qui adoptent trois formes différentes!

Mes excuses ^^

3. madeleine 12/05/2010

je vois pas ce que tu veux dire par 3/4 circulaire!

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