fort utile pour l'oral ! Je remercie Marine pour la transmission de ses notes concernant

cette visite avec M. Danion, et Madeleine pour la description de façade.

Du nom d’un soldat romain ayant préféré mourir en martyr plutôt que d’exécuter les habitants d’un village de Suisse,  la cathédrale St Maurice est aujourd’hui lieu de pèlerinage pour la relique rapportée par St Martin de Tours de ce soldat héroïque, à savoir une goutte de son sang.

Construite sous la direction de Jean de Lespine au XVIème siècle dans le style angevin, c'est-à-dire le gothique Plantagenêt (style de transition, symbole politique), la cathédrale d’Angers s’élève au sommet de la butte St Maurice et nous présente les deux flèches de sa façade harmonique.

FACADE :

Résumé et extrait du dépliant « laissez-vous conter la cathédrale st Maurice »

Une façade achevée à la Renaissance

Façade assez étroite encadrée de tours rectangulaires.

Premier niveau percé au centre d ‘une grande fenêtre.

Portail avec statues-colonnes représentant des perso de l’Ancien Testament(inspiré de Chartres), réalisé vers 1150-55.

L’essentiel du tympan est préservé malgré suppression du trumeau et présence d’un linteau disgracieux. Thème de l’Apocalypse : le Christ en gloire entouré des symboles des quatre évangélistes dont la polychromie est également visible dans les voussures.

Porte en bois avec encore des pentures en fer du 12^ème.

Reconstruction des deux flèches octogonales début 16^ème.

Incendie 1533 : architecte Jean de Lespine réédifie une massive tour centrale avec un dôme à lanternon.

A sa base : 1537 grande galerie sculptée représentant st Maurice et 7 de ses compagnons(copies today), surmontée d’une prière pour la paix.

INTERIEUR :

Une nef unique aux voûtes ogivales bombées et décorées, dont le poids est porté par des murs (et non pas par des arcs boutants= traces du roman) consolidés par des étrésillons (arc de décharge).

 A deux niveaux d’élévation : une galerie de circulation surplombées par des modillons, c'est-à-dire des petites sculptées permettant à l’artiste d’assouvir son désir créatif…

Un chœur élégant aux fines croisées d’ogives (appelées tores) et recueillant les restes des derniers représentants de la famille des comtes d’Anjou, dont le roi René. On peut également y voir une peinture murale retrouvée au XXème sur St Maurille, chanoine ?  évangélisateur de la région au Vème siècle.

LES VITRAUX :

Allant des vitraux romans du XIIème en petits médaillons aux vitraux d’après guerre de la nef, représentant en grand format les Saints et la famille Plantagenêt.

Les premiers vitraux aux formes courbes et aux couleurs pastel relatent l’histoire de Ste Catherine d’Alexandrie, faite martyr par l’Empereur Maximien qu’elle voulait convertir. La roue du supplice ne venant pas à bout de cette chrétienne, il la fit flageller puis décapiter. On la voit ici auréolée de rouge, comme tous les martyrs et visitée par le Christ : elle passe de la vie sur terre au ciel.

Les roses restaurées au XVème montrent l’Apocalypse de St Jean. Au Nord, les anges portent les instruments de la Passion et sont également représentés les 15 signes précurseurs dans des médaillons, ainsi que les opulli (travaux des 12 mois, symbole de la vie terrestre). La façade nord est plus sombre que celle du sud : les rayons de lumière se dirigent vers le Christ en majesté acclamé par les anges et entouré par les signes du Zodiaque (au départ 12 des 24 vieillards de l’Apocalypse.

LA CHAIRE :

           Une chaire à prêcher pour les évêques (comme toutes les chaires, un instrument pour temporaliser la spiritualité, et blabla…), réalisée dans le style néogothique par le chanoine Choyer au XIXème siècle. Le christianisme y est représenté triomphant, la Trinité au sommet. Plusieurs scènes peuvent être identifiées :

     * Le mariage de Jésus avec l’Eglise (la Bretagne y est souvent associée)

     * Les victoires des chrétiens comme par exemple le baptême de Clovis à Reims en 496 : le début du christianisme en tant que religion officielle en France, la 1ere fois en Europe que tout un peuple se fait baptiser.

     * Côté Ouest, on distingue une nette opposition entre l’Ancien et le Nouveau Testaments : sur les ruines du temple, la synagogue est symbolisée par une femme aveugle qu’un démon tente d’attirer, entourée d’animaux impurs (une attaque contre les juifs qui serait politiquement incorrecte aujourd’hui…, à l’époque, l’Affaire Dreyfus faisait l’actualité). Parallèlement est représentée la parabole de Jésus et de la vigne : abreuve l’âme des Chrétiens.

      * Les prophètes :

               - la vision d’Ezéchiel des morts qui écoutent, les âmes attendent d’être réveillées

               - la vision de Nabuchodonosor  II expliquée par Daniel « une pierre en haut ne peut rouler que vers le bas » : fait référence à la fin de l’Empire de ce dernier.

      * Les Pères de l’Humanité :

               - Abraham et le sacrifice d’Isaac symbolisé par  l’agneau (préfiguration du Christ sur

               la croix ?)

               - Adam tenant un outil : c’est le 1^er homme qui travaille

               - Noé et son arche

     * Episodes de la vie de Jésus dont la Samaritaine mais surtout à Pierre : « Voici tes Chrétiens », symbole de la succession, Pierre est le 1^er évêque (le pape).

      * Traduction de la bible en latin par St Jérôme

     * La vision de l’Apocalypse (« Book of revelations » en anglais= l’enlèvement du voile) : Jean mesure la Nouvelle Jérusalem, une nouvelle ère de rédemption commence, Jésus est symbolisé par la porte, surmontée par le Chrisme et entourée du Tétramorphe. Les anges montent la garde.

La marqueterie est un décor réalisé avec des placages découpés suivant un dessin et collés sur un support (meuble, boiserie, ou tableau).