Cath Saint-Gatien Tours FR

Cathédrale St Gatien

 

Histoire :

338 : St Lidoire construit la 1e église

371 : St Martin devient évêque de Tours

590 : Grégoire de Tours reconstruit l’église et la consacre à St Maurice

XIIe : reconstruction dans le style gothique angevin

1236-1270 : reconstruction du chœur (gothique rayonnant) financée par Louis IX et Blanche de Castille.

XIVe : reconstruction du transept et de la nef, dédicace à St Maurice.

1450-1547 : construction de la façade et des tours.

 

Nef :

La cathédrale possède une nef et deux bas-côtés, on peut observer les trois niveaux d’élévation : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes.

Particularité: c’est une des premières cathédrales du XIIIe s à posséder un triforium ajouré, cela permet plus de lumière dans la nef. On note l’évolution de la construction à travers ce triforium : le style évolue depuis les premières travées (en partant du chœur) jusqu’à l’entrée. On passe progressivement du gothique rayonnant au gothique flamboyant.

La nef mesure 29 m de haut; les clefs de voûte décorées de blasons sont reliées entre elles par des liernes.

 

Chœur:

Partie la plus importante de l’édifice, le chœur est la première partie reconstruite après la destruction de la troisième église. Louis IX et sa mère Blanche de Castille financent la reconstruction, on peut donc voir leurs armoiries dans différents endroits de la cathédrale (ex sur les vitraux).

Ce chœur a beaucoup de points communs avec la Sainte Chapelle à Paris, construite elle aussi par Louis IX: utilisation du style rayonnant, murs très fins, grande importance des vitraux.

Les chercheurs pensent qu’il s’agit peut-être du même architecte à Tours et à Paris.

 

Le gothique rayonnant:

Ce style, qui apparaît vers 1240, a pour principale caractéristique l’importance donnée à la lumière: les cathédrales rayonnantes ressemblent à une cage de verre et les murs deviennent un simple squelette de pierre. Autres caractéristiques: : triforium ajouré, rosaces.

 

Restauration du chœur:

Le chœur et ses vitraux ont été restaurés lors d’une campagne de 8 ans, jusqu’en 2002. La partie extérieure des vitraux a été protégée contre les intempéries, grâce à une technique créée par un maître verrier tourangeau. La cathédrale a donc été parmi les premiers monuments à bénéficier de cette technique.

 

Autel:

Le rocher symbolise le Christ, ‘pierre d’angle’ de l’Eglise. C’est aussi une référence à l’Exode, quand Moïse frappe le rocher pour en faire jaillir l’eau dans le désert. C’est enfin un moyen de représenter la pierre ouverte du tombeau après la Résurrection.

 

 

 

 

La peinture murale de Saint Maurice :

Saint Maurice était à l’origine le patron de la cathédrale : quand, en 590 Grégoire de Tours construit la seconde cathédrale (la première ayant été détruite dans un incendie), il la consacre à st Maurice, commandant de la légion Thébaine au IIIe s. Parce qu’il ne voulait pas tuer des Chrétiens, ni sacrifier aux dieux romains, il fut martyrisé.

 

Le tombeau des fils de Charles VIII :

Ce tombeau est celui de Charles-Orland (1492-1495) qui mourut de la rougeole, et de Charles, qui mourut à 25 jours en 1496. Il s’agit de deux des enfants de Charles VIII et Anne de Bretagne.

 

Ce sarcophage en marbre est divisé en 3 parties :

-le couvercle présente les gisants des deux petits dauphins, dans leur vêtement royal (fleurs de lys), accompagnés de 4 chérubins montrant les armes de France et du Dauphiné. Ce groupe a été réalisé par Michel Colombe, un sculpteur tourangeau, ou par quelqu’un de son atelier (par ex son neveu Guillaume Régnault). Cette partie est caractéristique de la sculpture française de la fin du XVe.

-la partie médiane est composée de rinceaux entremêlés de scène de la vie de Samson (Samson et les portes de Gaza, Samson et le lion, Samson et Dalila) et d’épisodes de l’histoire d’Hercule. Leurs luttes et combats préfigurent ceux du Christ contre le Mal et la Mort. A chaque angle est représenté un dauphin.

-la cuve est décorée de putti (bébés potelés) présentant le blason des dauphins. A chaque angle, on observe un motif fréquemment utilisé sur les tombeaux d’enfants : des pattes ailées et palmées pour emmener les âmes des petits défunts auprès de Dieu, à travers les terres, les airs et les mers.

La cuve et la partie médiane ont été réalisées par Jérôme de Fiesole, un sculpteur venu d’Italie à la suite de Charles VIII. C’est le premier monument tourangeau montrant l’influence de l’Italie et annonçant la Renaissance.

 

C’est une œuvre de transition entre le style gothique et la Renaissance : les quatre chérubins agenouillés ont encore des traits gothiques (visages d’adultes, long vêtement, long cheveux) tandis que les putti ont déjà des caractéristiques de la Renaissance (jeunes bébés nus, cheveux courts).

 

Le cloître de la Psalette (XVe)

La plupart des cathédrales étaient entourées de bâtiments qui ont pour la plupart disparu. Autour de la cathédrale de Tours vivait un chapitre de chanoines, qui possédait une bibliothèque, un scriptorium, une salle du chapitre et un cloître. Ces chanoines dirigeaient un chœur de jeunes clercs pour leur apprendre à chanter le grégorien et à psalmodier (chanter les psaumes), d’où le nom de Psalette.

 

 

 

Bibliographie:

-Dépliants de la cathédrale + panneaux explicatifs.

-Site Internet de la paroisse : <www.paroisse-cathedrale-tours.catholique.fr> (très complet)

-DROGUET, Vincent. Tours: décor et mobilier des édifices religieux et publics. Cahier Inventaire, 1995. 240 p.

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